Tenrikyo Europe Centre

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Discours du Service mensuel de décembre '24

Kôichi IWAKIRI (Membre du comité du TEC)

Comme vous le savez, nous sommes à la fin de la deuxième année du trois ans mille jours en vue du 140ème anniversaire de la disparition d'Oyasama. Et Tenrikyo Europe Centre s'est fixé comme résolutions du cœur en Europe le nombre total des personnes qui auront assisté au Service mensuel 8000 personnes et 500 personnes qui seront venues prier pour la première fois. Je pense que vous avez aussi pris une résolution du cœur personnelle. Aujourd'hui j'aimerais parler de "l'importance de la résolution du cœur de Tenrikyo".

Dans l'Ofudesaki que nous a donné Oyasama, il est écrit ce qui suit :

Réfléchissez bien, suivez-moi d'un cœur ferme !
Et la Voie pleine de promesse s'ouvrira.5-24

Si nous suivons la Voie enseignée par Oyasama, nous finirons à coup sûr par atteindre la Voie du bonheur. Mais, comme il est dit dans ce verset, avant d'y parvenir, Oyasama veut que nous affermissions d'abord notre cœur. Dans ce verset, il y a les mots « réfléchissez bien ». Ce mot de « Réfléchir » apparaît plus de 70 fois dans l'Ofudesaki, c'est pourquoi je crois qu'il a une profonde signification, et qu'il nous est demandé d'affermir notre cœur après avoir bien réfléchi à la volonté de Oyagami">Dieu Parent.

En outre, neuvième Hymne de la Danse Sacrée nous dit les même choses :

Il en est de même pour tous les autres
Ne marchez sur Mes pas qu'après mûre réflexion9-5

Je ne vous oblige pas à vous mettre en route,
Tant que votre cœur n'est pas affermi.9-6

Dans ce chant, on enseigne qu'il ne faut pas forcer une personne qui n'arrive pas à affermir son cœur. Autrement dit, si l'on n'affermit pas son cœur en réfléchissant bien à la volonté de Oyagami">Dieu Parent, nous ne pouvons même pas suivre l'enseignement d'Oyasama.

Comme vous le savez tous, le Tenrikyô enseigne que « Le corps de l'homme est un prêt de Dieu ou un emprunt à Dieu. Mais son cœur lui appartient en propre. » Et il est écrit au 7e chapitre de la Doctrine de Tenrikyo comme suite.

Puisque nous empruntons tous notre corps à Oyagami">Dieu Parent, il nous est essentiel de nous en servir conformément à la volonté de Oyagami">Dieu Parent. Incapables de discerner ce principe, nous voulons toujours faire passer avant tout notre vision d'homme et nous servir de notre corps à notre guise ; c'est pourquoi nous obscurcissons notre capacité naturelle de recevoir la protection de Oyagami">Dieu Parent, et devenons les artisans de notre propre malheur et angoisse.

Selon le libre usage de notre cœur qui nous a été accordé, il peut arriver que les humains puissent marcher sur le chemin du malheur.

Il y a l'histoire suivante dans l'Anecdote sur la Vie d'Oyasama, No 31 « Le règle du ciel ».

Un jour, Oyasama dit à Izô Iburi : « Izô, va donc couper un arbre dans la montagne et fais-en un pilier bien droit. »
Et Izô sur-le-champ exécuta son ordre. Puis, Oyasama lui dit : « Appliques-y la règle. » Et elle ajouta : « Il n'y a pas de jour entre ? »
Quand Izô eut vérifié à la règle, il constata qu'il y avait effectivement un peu de jour et il en fit part à Oyasama. Elle lui enseigna alors ceci :
« Tu vois ! Même quelque chose jugé parfaitement droit par le monde entier peut être tordu, si la règle du ciel lui est appliquée. »

Oyasama nous dit dans cette histoire que l'esprit humain n'est pas parfait. Il est important donc de toujours affermir votre cœur basé sur la volonté de Oyagami">Dieu Parent et non pas sur vos propres pensées d'homme.

D'autre part, Oyasama nous a aussi enseigné que Oyagami">Dieu Parent, en reconnaissant la sincérité dans notre cœur, manifestera sa liberté totale.

Dans l'Ofudesaki, il est écrit ce qui suit :

À toute prière sincère d'un cœur résolu,
sur-le-champ même, ma liberté totale...7-43

Sur ce sujet, il nous a été laissé le remarquable Modèle d'Oyasama. juste avant qu'Oyasama se rende invisible en 1887, il y eut des échanges tendus entre Oyasama, qui voulait hâter la célébration du Service et le premier Shimbashira. À cette époque-là au Japon, célébrer le Service était contraire à la loi. Et au premier Shimbashira qui disait que l'on ne pouvait enfreindre la loi, Oyasama répondit ;

C'est parce que Oyagami">Dieu Parent existe que le monde existe ; le monde existe, donc toutes choses existent et parmi elles vos corps aussi ; du fait que vos corps existent, il y a des lois mais même si les lois existent, le principal, c'est la résolution de l'esprit ! (La Vie d'Oyasama, X : La Porte Ouverte)

A la fin de ce dialogue, le Simbashira a déterminé son cœur sincère devant Oyasama qu'il alla cérébrer le Service et ensuite il a demandé à Oyasama la permission d'établir l'Église de Tenrikyo. Et son souhait a été exaucé immédiatement. L'année suivante, l'approbation de la Fondation de l'Église Tenrikyo est venue du pays japon. Je dois dire qu'il est vraiment étrange que ce qui était considéré comme impossible ait été réalisé si facilement.

Oyasama nous a enseigné que le cœur sincère est le cœur qui peut sauver des gens qui souffrent. Il y a l'histoire suivante dans l'Anecdote sur la Vie d'Oyasama, No 16 "Par égard pour sa mère".

Kiku, la mère d'Isaburò Masui, était tombée malade, et jour après jour son état s'était aggravé au point d'atteindre un seuil critique. Un jour, après avoir attendu impatiemment l'aube pour quitter son village, Izushichijô, Isaburò accomplit à pied 5.5km qui le séparaient de la Résidence.
Une fois rentré et en présence d'Oyasama, il lui adressa cette prière :
« Je vous en prie, faites quelque chose pour sauver ma mère ! »
Mais Oyasama lui déclara
« Je le regrette, Isaburô, mais ta mère ne peut être sauvée. »
Comme cette réponse émanait d'Oyasama en personne, Isaburò la tête basse n'avait plus rien à dire. Il se retira donc et rentra chez lui.
Mais devant le spectacle des souffrances de sa mère, son cœur se serra davantage : « Ah, si seulement elle pouvait être sauvée ! » Aussi retourna-t-il une deuxième fois à la Résidence.
« Je vous en supplie, sauvez-la, si difficile que ce soit ! » dit-il à Oyasama. Et Oyasama de répéter :« Isaburô, je le regrette, mais elle ne peut être sauvée. »En entendant ces paroles, Isaburô se résigna pour l'heure à l'idée qu'il n'y avait plus rien à faire.
Mais quand à la maison il retrouva sa mère en proie aux pires douleurs, il ne put supporter de rester en place à ne rien faire. Il reprit donc le chemin de la Résidence et refit pour la troisième fois la triste route. La nuit était venue quand il y parvint. Bien qu'on lui eût dit qu'Oyasama dormait, il demanda à être reçu.
« Je sais bien que je vous demande peut-être l'impossible, mais je vous en supplie, sauvez-la. »
Et Oyasama de déclarer alors :
« On lui a dit et répété qu'elle ne pouvait être sauvée, pourtant l'enfant revient toujours par égard pour sa mère; n'est-ce pas là la sincérité même ? Là où il y a sincérité, Dieu accepte. »
Grâce à ces paroles bienveillantes, Kiku fut sauvée par impossible et vécut encore longtemps jusqu'à l'âge de quatre-vingt-huit ans.

Il est enseigné dans L'Okakisage,

Même si de prime abord un cœur sincère peut vous sembler de peu de poids, il n'est rien de plus ferme et de plus persistant. La sincérité est la Loi du Ciel. Étant la Loi du Ciel, elle est immédiatement reconnue, immédiatement rendue. Tel est le principe.

Je pense que c'est la chose la plus importante de la foi de Tenrikyo de passer chaque jour avec un cœur sincère.

La première personne du Tenrikyô qui a pris une résolution du cœur sincère était le mari d'Oyasama : il s'appelait Zembei NAKAYAMA. Le premier chapitre de La Vie d'Oyasama décrit comme suit le jour du 26 Octobre 1838 où il fut décidé qu'Oyasama serait le temple de Dieu.

Miki à jeun, sans sommeil, inconsciente du jour et de la nuit, ne cessait de transmettre la volonté de Dieu et sa fatigue, sa tension semblaient si extrêmes que l'on pouvait craindre pour sa vie. Puisqu'il n'y avait aucune autre solution, Zembei décida de céder : le vingt-sixième jour à huit heures du matin, il déclara donc sous le coup d'une ferme résolution : “Je vous donne Miki.”(fin de citation)

Trois jours après la révélation divine « Donnez-moi Miki pour Temple de Dieu », et après avoir mûrement réfléchi, finissant par abandonner le sens commun, son mari Zembei a obéi à la volonté de Oyagami">Dieu Parent sous le coup d'une ferme résolution.

Je crois que nous devons être profondément conscients que c'est grâce à la détermination de Zembei que notre foi du Tenrikyô existe aujourd'hui.

Merci de votre aimable attention.

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