Tenrikyo Europe Centre
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Hideo YAMAGUCHI (Chef du CENTRO DELLA MISSIONE DEL TENRIKYO "DAI-ROMA")
Nous sommes actuellement en pleine période des activités en vue du 140ème Anniversaire de la Disparition d'Oyasama. J'imagine que chacun d'entre vous a réaffirmé sa détermination de cœur en y consacrant ses efforts jours et nuits. Quel plaisir ce sera de la voir fleurir en janvier de la 189ème année de Tenrikyô, en guise de récompense remise par Oyasama. Même si les objectifs fixés au travers de cette résolution ne sont pas atteints, je suis certain que vous serez parvenu à enclencher le premier pas de votre marche vers la maturité, en recevant d'une manière ou d'une autre la satisfaction d'Oyasama.
Nous autres qui suivons cette Voie au quotidien, avons l'occasion d'entendre de nombreux récits et d'apprendre énormément de choses.
On nous enseigne par exemple les vertus du réveil matinal, de l'honnêteté et du labeur. Une des histoires les plus remarquables qui nous est contée illustrant ces vertus est celle d'Izô Iburi. J'en suis sûr que vous ne manquez pas d'en parler également autour de vous.
On entend également souvent parler de « Tsukushi, hakobi », à savoir «contributions et dévouements ». Fondamentalement, l'emploi de ces termes se résume aux contributions et dévouements réalisés au Jiba. Chacun consacre ses contributions et dévouements en se rendant dans son église d'appartenance, ce qui revient à les réaliser pour le Parent.
On nous enseigne aussi le Hinokishin. A savoir que chaque jour, il faudrait que nous nous consacrions au Hinokishin, que nous réjouissions les autres et que nous travaillions au mieux dans l'ombre.
La piété filiale est également souvent évoquée. La base de cela se trouve probablement dans la façon dont nous traitons nos parents véritables, nos beaux-parents et nos supérieurs, mais c'est en se demandant comment faire pour les réjouir que nous avancerons véritablement sur le chemin de la maturité. Bien que le respect des ancêtres ne soit pas mentionné dans l'Enseignement, il semblerait que le chemin que l'on doive emprunter puisse être influencé par celui parcouru par nos ancêtres. C'est pour cela qu'il est important que nous connaissions le parcours de nos devanciers des 1ère, 2ème ou 3ème génération. Tout en étant l'occasion de leur exprimer notre gratitude, ce sera un tournant majeur qui devra nous permettre de changer notre mauvais innen en innen positif.
Le Nioigake, ou exhale-parfum, constitue aussi une activité incontournable pour quiconque cherche à progresser sur la voie de la maturité. C'est finalement la raison pour laquelle on dit que « Celui qui sauve autrui est sauvé lui-même ». Cependant, l'artisan principal du Salut n'est autre que Dieu-Parent, et nous autres sommes les yôboku, ou bois d'œuvre, qui l'aidons dans sa tâche.
Vient ensuite l'action consistant à « donner ». Tous ceux ayant une bonne connaissance de l'existence Modèle d'Oyasama dans ses 25 premières années le comprenne bien. Tout ce qu'elle avait apporté avec elle au moment de son mariage, Oyasama s'en est délestée en le partageant avec les pauvres gens de son entourage et ceux venus mendier à sa porte, en accompagnant son geste de paroles chaleureuses. Nous devons faire en sorte de vivre au quotidien en portant cet esprit au plus profond de nous-mêmes. Par la suite, la fondatrice s'est également séparée des rizières, des champs et de la résidence de la famille Nakayama.
On nous enseigne également le fait de « travailler ». Conformément à son sens premier consistant à faire en sorte que les gens autour de nous se sentent mieux, c'est notre travail acharné qui permettra aux personnes de notre entourage d'être soulagé physiquement, et par là même heureux. Rendre les gens heureux, ce n'est pas se mettre en avant et agir de manière à attirer l'attention, mais plutôt travailler dans l'ombre et discrètement, ce dont nous bénéficierons d'une manière positive.
On dit comme ceci: « La Voie précisément dans la continuité ». Ainsi, quelles que soient nos détermination de cœur, le plus important sera de les mener à bien dans la continuité. La Voie est destinée à être poursuivie dans le temps.
On peut lire dans l'Ofudesaki les versets suivants :
Par-delà des montagnes abruptes, des buissons d'épines,
le long de précipices, sur des lames d'épée,(1ー47)Vous devrez encore traverser flammes et gouffres,
avant d'arriver sur un étroit chemin.(1ー48)Au bout de cet étroit chemin poursuivi pas à pas,
voici une large voie: assurément la vraie Voie !(1ー49)
Lorsque nous poursuivons notre marche sur la Voie, nous sommes amener à arpenter nombre de chemins différents. Mais comme indiqué dans le verset, les chemins difficiles se trouvent essentiellement au début du parcours. Après l'étroit chemin viendra seulement s'ouvrir une large voie heureuse. Cependant, arriver sur cette large voie ne doit pas constituer un prétexte pour s'endormir sur ses lauriers. Il conviendra de continuer à progresser sur ce chemin menant au monde de la Vie de Joie. J'ai déjà dit beaucoup de choses, puissiez-vous y trouverez-vous matière à effectuer de nouvelles résolutions de cœur.
Je voudrais continuer mon discours en me focalisant aujourd'hui sur le principe de la chose empruntée.
Sur les 1711 versets de l'Ofudesaki, le mot « emprunt » n'est mentionnée qu'à une seule reprise :
Tant que chacun ignorera que son corps est un emprunt,
il ne comprendra rien à rien.(3-137)
Il nous est dit ici que tant que nous n'aurons pas conscience du fait que le corps de chacun d'entre nous est un emprunt que nous faisons à Dieu-Parent, alors nous ne comprendrons rien à rien. Utilisé en opposition au terme d'« emprunt », le terme de « prêt » est quant à lui mentionné à 5 reprises dans l'Ofudesaki.
Tout corps humain est un prêt de Dieu.
Mais à quoi pensent les hommes quand ils s'en servent?(3-41)
Tout ce qui existe dans cet univers, à commencer bien sûr par le corps des êtres humains, constitue le corps de Dieu-Parent. C'est pourquoi notre corps également appartient à Dieu-Parent. Ignorant cette vérité, à quoi les hommes pensent-ils lorsqu'ils font usage de leur corps ?
Tout corps humain est un prêt de Dieu.
Ne voyez-vous pas là la liberté totale de Dieu?(3ー126)
Le corps des hommes est un prêt accordé par Dieu-Parent. Il œuvre pour nous en nous faisant bénéficier de sa protection de la liberté totale, mais les hommes ne le savent-ils donc pas ?
Le monde dans son entier appartient à Tsukihi.
Tout corps humain est un prêt de Tsukihi.(6-120)
L'univers tout entier constitue le corps de Dieu-Parent, Tsuki-hi. Par conséquent, tous les êtres humains qui peuplent cet univers sont des « prêts » du point de vue de Dieu-Parent.
D'ailleurs, tous les instruments dont vous vous servez
sont des prêts de Tsukihi.(13-46)
Cet outil qu'est le corps et qu'utilisent les êtres humains leur est prêté par Dieu-Parent.
Que pensent les hommes de cette parole?
Ils sont prêts de Tsukihi, ils sont tous ses enfants.(13-79)
L'ensemble des êtres humains, même s'il en existe plusieurs milliards sur cette terre, sont tous les enfants de Dieu-Parent. C'est pourquoi il n'y a rien d'étrange à ce que l'œuvre de Dieu-Parent apparaisse même du jour au lendemain.
Les termes de la chose prêtée / empruntée ne sont mentionnés aucune fois dans le Mikagura-uta, mais il fait ressortir énormément de choses qu'il faudrait que nous gardions à l'esprit au quotidien.
Dans l'Osashizu, on peut retrouver de nombreux exemples au sujet de « La chose prêtée et empruntée ». Les termes de « La chose prêtée » y sont mentionnés 90 fois, ceux de « La chose empruntée » 197 fois, aussi bien « au moment prescrit » qu'à des consultations.
Je n'aurai pas le temps aujourd'hui de développer en vous parlant des termes de la « La chose prêtée/ empruntée » cités dans l'Osashizu. Je vous laisse le soin de vous consacrer à son étude, car je voudrais maintenant poursuivre en vous citant les parties enseignées concernant « La chose prêtée / empruntée » d'une tradition orale qui reste et qui concerne des points d'explication donnée par Oyasama de son vivant, bien qu'ils ne soient toujours pas reconnus officiellement par l'Eglise-Mère aujourd'hui encore.
Voici des passages d'une consultation effectuée auprès d'Oyasama le soir du 3 février 1877 (10ème année de l'ère Meiji), par Isaburô Masui, Chûsaku Tsuji, Yonosuke Okada (renommé par la suite Yosaburo Miyamori).
A la question de savoir quel chemin il convenait d'emprunter afin de répondre au mieux aux bienfaits qui nous étaient prodigués, Oyasama a répondu comme ceci :
« Afin de pouvoir parler aux gens, il faut que vous-même ayez fermement ancré au fond du cœur le principe de la chose empruntée. Ce faisant, faites en sorte de l'enseigner avec fermeté, et de vous assurer qu'il a bien été compris ».
« Si la personne malade garde bien au fond du cœur le principe de la chose empruntée, alors elle pourra être secourue quelle que soit la maladie. Nul besoin d'inquiétude, n'ayez crainte de rien ».
« Pour ce qui est du secours à autrui, dans la mesure où celui qui vient en aide est guidé par un coeur sincère et porte au fond de lui la vérité de la chose empruntée, le travail de Dieu fera ensuite le reste. Aucune inquiétude, aucune crainte à avoir. Il y a juste à répandre la parole avec un coeur sincère. Voilà le chemin permettant de répondre aux bienfaits. Parcourez-le donc en vous réjouissant ».
« La merveilleuse protection sera prodiguée à la mesure de la compréhension au fond de votre cœur du principe de la chose empruntée. Il est nécessaire que vous ancriez fermement en vous cette vérité ».
« Si vous n'agissez pas avec le principe de la chose empruntée bien ancrée au fond de votre cœur, Dieu ne pourra pas vous faire bénéficier de ses protections. Agissez donc conformément au principe, en vous débarrassant de votre esprit d'homme ».
« Lorsque vous portez secours à autrui, faites le avec un grand coeur. Assurez-vous bien que le principe de la chose empruntée soit compris ».
« Avant d'essayer de faire comprendre les choses à autrui, faites bien en sorte d'avoir vous-même fermement intégré le principe de la chose emprunté. Si tel n'est pas le cas, personne ne vous comprendra, quels que soient vos efforts et tentatives. Réfléchissez bien à cela ».
Voici d'autres passages d'une consultation datant du 23 novembre 1877 :
« La chose empruntée, c'est le fait de se voir prêter le corps par Dieu. C'est pourquoi vous devez bien réfléchir à ce principe ».
« Avec une bonne compréhension de la chose empruntée, vous pourrez immédiatement vous voir octroyé la protection pour n'importe quelle maladie. Ainsi, pour ce qui est du secours, il ne faudra pas se contenter d'appréhender le principe de la chose empruntée avec votre vision superficielle d'homme, en n'y voyant seulement un corps physique qui vous est prêté par Dieu, mais il faudra y ajouter une reconnaissance et un sentiment de satisfaction permanent qui doivent vous soutenir dans vos paroles de secours. Il s'agit là de l'attitude de cœur la plus importante dans les activités de secours. »
Des paroles adressées le 23 novembre 1877 à Isaburô Masui, Kôuemon Murata et Chûsaku Tsuji :
« Dans votre cheminement quotidien, faites en sorte de remplir vos tâches en faisant preuve de sincérité de cœur, et en ancrant fermement au fond de vous le principe de la chose empruntée. La merveilleuse protection de la liberté totale vous sera alors accordée ».
« S'agissant des êtres humains, comprenez bien qu'ils empruntent tous leur corps à Dieu. Je suis désolé de constater qu'ils l'utilisent chaque jour comme si ce corps leur appartenait, car en faisant cela, la protection dont ils peuvent bénéficier ne leur sera plus accordée. Réfléchissez bien à ce principe ».
« Il est indispensable que vous gardiez toujours au fond de votre cœur le principe de la chose empruntée dans votre cheminement quotidien ».
« Lorsque vous souffrez de maladie ou devez affronter un drame personnel, vous devez immédiatement penser au fond de vous au principe de la chose empruntée. En ancrant bien ce principe dans votre cœur, vous serez secouru dans n'importe circonstances ».
« Concernant le principe de la chose empruntée, tâchez de ne pas oublier que cet emprunt est permanent, et de vivre chaque jour avec la reconnaissance et le contentement dans le cœur. Ce faisant, aussi dangereuses que soient les situations traversées, vous pourrez voir les grands malheurs se changer en petits malheurs, et les petits malheurs en rien ».
« Que vous deviez faire face à la maladie ou à des drames personnels, le fait d'ancrer fermement dans votre cœur le principe de la chose empruntée vous permettra de jouir d'une protection qui prolonge la longévité et apaise des situations sans espoir échappant totalement au contrôle humain ».
« Si vous ancrer fermement le principe de la chose empruntée dans votre cheminement au quotidien, vous n'aurez plus ni soucis ni inquiétudes quel que soit le chemin emprunté ».
Des paroles adressées le 4 mars 1879 à Isaburô Masui, Kôuemon Murata, Chûsaku Tsuji et Izô Iburi :
« Si vous ne comprenez pas le principe de la chose empruntée, vous ne pourrez rien faire, sinon vous endettez davantage encore. Remplissez votre tâche en réfléchissant bien à ce principe ».
Voici la réponse faite à Kôuemon Murata, le soir du 5 juillet 1879, à la question « Quel genre de Dieu êtes-vous donc ? » :
« Ce qui réjouira Dieu dans votre quotidien, c'est avant tout que vous ancriez fermement dans votre cœur le principe de la chose empruntée ; Ancrer fermement ce principe en soi, c'est être pleinement conscient que nos corps sont des prêts que Dieu nous accordent. »
« Il n'existe qu'une seule voie permettant de recevoir la protection pour les maladies ou drames personnels, celle consistant à suivre fermement dans notre cœur le principe de la chose empruntée ».
Des paroles adressées les 7 et 8 février 1881 à Chûsaku Tsuji , Kôuemon Murata et Ryozirô Yamazawa :
« Si vous traversez chaque jour sans connaître le principe de la chose empruntée, vous aurez beau recevoir des signaux sous forme de maladie, la protection ne vous sera que difficilement prodiguée ».
« Pour que vous puissiez comprendre le principe de la chose empruntée en son entier, vous devez écouter le récit de Dieu. »
« Si vous écoutez attentivement le récit sur le principe de la chose empruntée et que vous agissiez conformément au souhait du Parent, vous bénéficierez alors de toutes les protections, quelles qu'elles soient. »
Paroles adressées le 5 avril 1882 à Matsujirô Kajimoto, Gisaburô Nakata et Yonosuke Okada :
« Si vous avez fermement ancré en vous le principe de la chose empruntée, Dieu vous guidera dans n'importe quelles circonstances. Peu importe la manière dont vous en parlez, vous n'arriverez à rien si votre cœur n'est pas imprégné de ce principe. Une fois que votre cœur en sera imprégné, la vie rejaillira de partout. Point d'inquiétude à avoir. La difficulté consiste à maintenir une disposition de cœur au quotidien ».
« Si vous ancrez profondément en vous le principe de la chose empruntée, la protection vous sera accordée que ce soit pour des problèmes de santé ou des drames personnels. Gardez donc bien dans votre cœur le principe de la chose empruntée ».
« Le principe de la chose empruntée, c'est de fermement prendre conscience du fait que nous empruntons à Dieu un si beau corps ».
Des paroles adressées le 12 décembre 1882 à Isaburô Masui, Chûsaku Tsuji et Chôbei Murata :
« Il n'y a rien de difficile dans votre cheminement quotidien. Il suffit simplement que vous ancriez fermement dans votre cœur le principe de la chose empruntée avec une sincérité pure, et que vous passiez chaque jour la joie claire dans le cœur, en faisant preuve d'une reconnaissance et d'une satisfaction exprimées aussi bien dans vos actes que dans vos paroles. Dieu vous accordera alors sans aucun doute sa merveilleuse protection ».
« Sans compréhension du principe de la chose empruntée, vous ne pourrez pas progresser sur cette Voie ».
Des paroles adressées le 4 février 1884 à Isaburô Masui, Naokichi Takai et Yonosuke Okada :
« Les personnes secourues, en faisant preuve de sincérité de cœur, doivent elles aussi en écouter parler autour d'elles. Plus le principe de la chose empruntée infusera au plus profond de vous, et plus la protection leur sera accordée. Ainsi, il n' y a à s'inquiéter de rien ».
Des paroles adressées le 14 mars 1885 au seul Eijirô Matsumura :
« Celui qui amène à se déterminer doit être pareil à celui qui se détermine. Pour celui qui amène à se déterminer, il n'y a rien d'autre à bien faire comprendre que le principe de la chose empruntée. Celui qui se détermine aussi doit bien ancrer dans son cœur ce principe, et se déterminer à vivre au quotidien avec cette disposition de cœur. Une fois cette détermination de cœur réalisée, vous jouirait d'une liberté totale où que vous soyez ».
« Le récit de Dieu, ce n'est rien d'autre que le principe de la chose empruntée. Faites en sorte de bien ancrer cela dans votre cœur ».
« On a beau parler de résolution ou de détermination, il ne s'agit rien d'autre que du principe de la chose empruntée ».
« Si vous intégrez fermement dans votre cœur le principe de la chose empruntée, vous pourrez être guidé en toute liberté ».
Je viens donc de vous partager les paroles transmises oralement et occasionnellement par Oyasama concernant la chose empruntée. Dans notre foi et notre cheminement sur la Voie, il nous semble devoir nous déterminer sur un certain nombre de choses, mais selon ses paroles, il nous est enseigné que pour peu que nous puissions fermement ancrer dans notre cœur le principe de la chose prêtée, nous pourrons être sauvés. Efforçons-nous donc du fond de notre cœur d'assimiler ce principe de la chose empruntée.
Merci de votre attention.