Tenrikyo Europe Centre
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Motoko KADOMOTO (Chef de Maison Shikito de la Mission Tenrikyo)
Aujourd'hui, je souhaiterais vous faire un discours au sujet des « protections d'Oyagami ».
Le discours que j'avais présenté en août dernier, concernait l'histoire de Mme A qui avait reçu une transplantation cardiaque. Aujourd'hui, je voudrais vous raconter comment à la suite de cette opération, Mme A vit son quotidien.
Pour résumer brièvement mon discours précédent, je connais Mme A depuis qu'elle a 16 ans. Elle venait assister régulièrement au Service mensuel de la mission avec sa mère, puis, avec son mari depuis qu'elle s'était mariée. Elle pratiquait le Service assis, les instruments pour hommes et les instruments pour femmes. Cette jeune femme fut atteinte d'une maladie cardiaque grave depuis sa naissance qui nécessitait une hospitalière régulière depuis sa plus tendre enfance. Cependant, ayant par ailleurs un caractère positif, elle s'appliquait à apprendre l'Enseignement de Tenrikyo avec sérieux.
Sa transplantation eut lieu l'année dernière au mois de mai. A cette occasion, à commencer par les personnes de la Grande Eglise, sa famille ainsi que nous-mêmes, priions de tout notre cœur pour sa santé.
Lorsque nous allions rendre visite à Mme A pour lui administrer le Sazuke, la mère de Mme A, le beau-père de Mme A, ainsi que son mari, venaient d'abord au temple pour la prière; puis ensuite, nous allions tous ensemble à l'hôpital. Quand j'arrivai pour administrer le Sazuke, Mme A qui était alitée, mettait toute son énergie pour assembler ses deux mains afin de recevoir le Sazuke, de manière sincère et sérieuse. Son séjour après l'opération ne fut pas de tout repos puisqu'elle souffrit de forte douleur dorsale, des migraines, ainsi que d'un accident vasculaire cérébral. Or malgré cela, elle réussit à se rétablir petit à petit jusqu'à pouvoir manger seule ses repas. Puis lorsqu'elle fut capable de se déplacer avec l'aide d'une tierce personne, elle fut transférée dans un centre de rééducation, pour finalement retourner à son domicile au bout de quelques semaines accompagnée de son mari.
Son séjour à l'hôpital dura de mars de l'année dernière jusqu'à novembre dernier, c'est-à-dire pendant une période de 8 mois.
Quand Mme A rentra chez elle, ses parents repartirent dans leur maison en province, mais son mari qui reprit le travail rentrait chaque midi pour déjeuner avec elle, puis ses frères et sœurs ainsi que ses amis vinrent lui rendre visite en se souciant pour sa santé.
Ainsi, son opération fut une réussite, pourtant Mme A n'avait pas le moral.
Un jour où je prenais de ses nouvelle et que je l'interrogeai sur sa santé, elle me répondit :
« Mon cœur va très bien. Ca, c'est bien, mais si je n'avais pas d'autres problèmes, ce serait encore mieux… »
Après son opération, son humeur devenait facilement instable, et lorsque ses dorsalgie était forte, cela nécessitait même une hospitalisation en urgence. Puis on découvrit que ses douleurs dorsales étaient dues au tassement vertébrale qui lui avait fait perdre quatre centimètres de taille durant sa dernière hospitalisation. Et afin d'explorer cette étiologie, Mme A allait encore être hospitalisée.
Mme A était déprimée par cette nouvelle et disait : « Dire que la transplantation cardiaque qui fut une réussite venait de se terminer, je ne comprends pas pourquoi apparaît un autre problème. »
Je continuais à prendre de ses nouvelles auprès de ses parents ainsi que de son mari, et sa mère de son côté lui conseillait de me contacter. L'hôpital dans lequel était hospitalisée Mme A pour son problème vertébral était loin, c'est pourquoi je ne pouvais pas aller la voir régulièrement. Toutefois, je continuais à prendre de ses nouvelles par téléphone, et à chaque fois que je l'appelais, je le faisais en souhaitant qu'elle puisse comprendre qu'il était d'abord essentiel d' « avoir de la gratitude envers les protections d'Oyagami ».
Je souhaiterais maintenant vous lire une anecdote tiré du livre « les anecdotes sur la vie d'Oyasama »,
147. Le véritable Salut
« Isa, la femme de Yohei Yamamoto du village de Kurahashi en Yamato, avait été sauvée en 1882 - alors qu'elle avait quarante ans- d'une longue maladie qui l'avait privée de l'usage de ses membres : au moment de sa guérison par la grâce divine, toutes ses articulations avaient craqué et elle s'était mise à marcher toute seule.
Cependant, ses mains tremblaient toujours un peu. Ce n'était pas grand-chose mais cela l'affligeait. C'est pourquoi au cours de l'été 1884, elle retourna au Jiba où elle se présenta devant Oyasama. Tendant devant elle ses mains tremblantes, elles lui demanda: « Ne pourriez-vous pas souffler dessus? » Oyasama lui rétorqua :
« Il me serait facile de souffler dessus. Mais comme tu as été guérie de tes membres, un petit tremblement dans tes mains ne devrait pas te gêner du tout. Plutôt que d'obtenir une guérison parfaite, mieux vaut qu'il te reste un petit quelque chose pour saisir l'innen de tes vies antérieures et le garder toujours en mémoire. C'est cela le véritable Salut. Tout le monde demande à être sauvé complètement, mais ce qui est important, c'est la raison d'être du vrai Salut. Au lieu de souffler, je vais te prêter ce livre. Fais-le recopier et lis-le sans relâche. »
Et elle lui tendit les dix-sept volumes de l'Ofudesaki.
A partir de ce jour-là, elle réussit à oublier son mal. Ayant fait recopier l'Ofudesaki par son père, toute sa vie durant, elle ne cessa de le lire. D'ailleurs, elle vécut jusqu'au grand-âge de quatre-vingt-neuf ans « exhalant le parfum » devant qui elle était. »
Mme A a vraiment pu recevoir de grandes protections durant son opération. La transplantation cardiaque qui est une grande opération, fut une réussite. Et suite à cela, son cœur continue à fonctionner correctement sans présenter de rejet.
Cependant, il n'y a pas que la réussite de l'opération qui est liée aux protections d'Oyagami.
Le fait qu'on ait pu trouver un cœur qui lui soit compatible, que le cœur ait pu être gardé fonctionnel jusqu'à l'opération, que les chirurgiens et leur équipe furent tous disponibles, que le corps de Mme A ait pu survivre jusqu'à l'opération etc… La réussite de cette transplantation est l'aboutissement de plusieurs conditions qui furent réunies et préparées; autrement dit, c'est grâce aux protections d'Oyagami qui s'est chargées de tout dans le moindre détail, impliquant même ce qui ne pourrait être vu, ni calculé à notre niveau.
D'après l'Ofudesaki,
Ceci, cela, tout, le monde entier est le corps de Dieu.
Réfléchissez-y donc!(III, 40)Tout corps humain est un prêt de Dieu.
Mais à quoi pensent les hommes quand ils s'en servent?(III 41)
Notre corps est un prêt d'Oyagami attribué à l'âme de chacun. Autrement dit, nous empruntons notre corps à Oyagami. De plus c'est parce qu'Oyagami ne cesse de nous protéger jour et nuit que nous pouvons garder la santé et l'utiliser à notre guise.
Réaliser profondément le « don de l'emprunt » est la première chose essentielle dans l'utilisation de notre cœur/esprit. Et penser au contraire que nous vivons uniquement de notre propre volonté et de nos efforts, serait d'un comportement le plus orgueilleux en tant qu'être humain.
D'après l'Ofudesaki,
Tant que chacun ignorera que son corps est un emprunt,
il ne comprendra rien à rien(III, 137)
En changeant de sujet, il existait autrefois en France un chirurgien du nom de Paré qui inventa plusieurs modes opératoires. Reconnu ensuite par le gouvernement comme « sauveur du peuple », il reçut même la légion d'honneur dans la pratique de son activité. Cependant, au moment de son décès, le vieux médecin expliqua:
« On me surnomma le « sauveur du peuple » et me décora même de la légion d'honneur. Or je n'ai fait que couper avec une lame et coudre après. C'est Dieu qui sauve. »
En y réfléchissant bien, nous pouvons bien nous rendre compte que, le fait que les muscles se recollent et que la circulation sanguine se créé dans ces derniers, ne pourraient se faire autrement qu'avec l'aide rigoureux de Dieu, comme l'avait dit le chirurgien.
Il est écrit dans l'Ofudesaki,
Tout corps humain est un prêt de Dieu.
Ne voyez-vous pas là la liberté totale de Dieu?(III,126)
En revenant au sujet de Mme A, lorsqu'un jour je la contactai, elle semblait de bonne humeur et me dit:
« J'ai reçu ce cœur grâce à la protection d'Oyagami ».
Il me semblait que pour la première fois, elle était heureuse du fond du cœur de sa protection, et je pensai que c'était un premier pas vers la voie du Salut de Mme A.
Je souhaiterais, à commencer par Mme A, continuer à connecter mon cœur et porter secours aux personnes souffrant de problèmes relationnels et de maladie, toujours en accompagnant Oyasama.
Je vous remercie de votre aimable attention.