Discours du Service mensuel de juin '14

Motoko KADOMOTO (Chef de la Maison SHIKITO de la Mission Tenrikyo)

Ce mois d'avril a eu lieu au TEC la soirée pyjama de l'Association des Enfants.

Il y avait aussi bien des enfants qui ont passé cette journée sans leurs parents, que des enfants qui l'ont passée en compagnie de leur parents. Je crois bien qu'ils l'ont passée agréablement avec les responsables filles et garçons. Au cours de cette soirée pyjama de l'Association des Enfants, ils ont dû apprendre beaucoup de choses qu'ils ne peuvent pas expérimenter chez eux. Ils ont expérimenté la vie de groupe, participé à l'apprentissage de la Danse sacrée et des instruments de musique, à des jeux, au Panel théâtre, etc., et grâce à la protection de Dieu Parent, tout a pu se dérouler sans encombre. J'en suis sincèrement très reconnaissante.

Un enfant, à l'insu de ses parents, apprend et assimile beaucoup de choses, et grandit sainement. Dans la société, on dit que les parents ont la responsabilité d'enseigner des choses variées à leurs enfants et de les éduquer, mais avant que leurs parents les leur enseignent, ils savent déjà comment vivre et comment grandir. Dans son livre intitulé « Une Vie de Félicité », le précédent Shimbashira, Zenye Nakayama, a écrit la chose suivante :

« Ne croyez-vous pas que les enfants en naissant savent respirer et crier ? Ils savent aussi dormir, téter leur mère et changer de ton de cri selon leurs besoins ».(Édition française, p. 76, lignes 15 à 17)

Moi-même, qui ai eu la chance d'avoir un enfant, j'ai été extrêmement émue de lui donner aussitôt à boire mon lait. On dit que c'est l'instinct naturel de l'enfant qui agit, mais c'est une activité qui dépasse les capacités humaines, c'est, je le pense, la manifestation de la protection de Dieu Parent. C'est une aide que reçoit le parent dans sa tâche.

Le précédent Shimbashira écrit encore ceci :

« Les enfants sont doués d'un caractère et d'une force vitale, propres à chacun d'eux, et cela se fait sans tenir compte du désir de leurs parents et des enfants eux-mêmes. Cela ne veut pas dire, pourtant, que leur personne soit déterminée sans raison. Puisque la naissance d'un enfant signifie une transmission de la vie des parents à leur enfant, le comportement et la mentalité des parents sont transcrits à l'intérieur de leur enfant. Pour cette raison, le comportement de l'enfant est le reflet fidèle de celui des parents. »(Édition française, p. 77, lignes 6 à 14)

Si par exemple les parents aiment ou n'aiment pas certains aliments, l'enfant s'en aperçoit, et il arrive qu'il forme son goût à l'identique de celui de ses parents. Puisque les parents agissent ainsi, il va juger automatiquement qu'il peut lui aussi agir ainsi. Alors, si les parents s'en rendent compte, ils comprennent qu'ils enseignent à leurs enfants, et qu'en même temps ils sont enseignés et éduqués par leurs enfants !

Le précédent Shimbashira a encore ajouté ceci :

« Les relations entre les parents et les enfants ont aussi quelque chose de mystérieux. Les enfants s'appuient sur leurs parents, avec une confiance toute innocente et inconditionnelle, et imitent les actions de ces derniers. »(Édition française, p. 78, lignes 11 à 14)

Je crois que la force de la confiance d'un enfant en ses parents est extraordinaire. Elle est liée à la force vitale de l'enfant, et la façon de vivre et de se conduire des parents sera déterminante pour la piété de l'enfant.

Quand quelque chose se passe à l'école ou ailleurs, l'enfant interroge ses parents. Et je pense qu'à ce moment-là, la façon dont les parents lui répondent est importante. Par ces choses-là, peu à peu la piété de l'enfant s'éveille. C'est pourquoi il est important que les parents tournent toujours leur cœur vers Dieu et donnent une réponse empreinte de piété. Transmettre la foi aux enfants n'est pas une chose spéciale, et il est important que dans la vie quotidienne, depuis leur plus jeune âge, les enfants apprennent à ressentir la présence de Dieu et à éprouver un sentiment de gratitude.

On lit dans l'Ofudesaki :

Les hommes aiment leurs enfants, non ?
Alors, pensez plutôt au regret de Dieu !Ofudesaki, XIII, 27

Les hommes aussi aiment leurs enfants, non ?
Alors, pensez-y et méditez !Ofudesaki, XIV, 34

Les parents aiment leurs enfants. Mais si on ne comprend pas le cœur des parents qui aiment les enfants, on ne comprend pas le cœur parental de Dieu Parent. Je sens de plus en plus qu'il est nécessaire d'accumuler nos efforts pour transmettre aux êtres humains du monde entier le cœur parental de Dieu Parent.

Je crois que Dieu Parent et Oyasama attendent impatiemment que les enfants du TEC grandissent pour devenir membres formateurs et puissent le plus tôt possible se mettre au service de Dieu.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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