Discours du Service mensuel de juin '11

Hiroo NAGAO (Chef de la Section des Stages / Dirtection de la Formation religieuse)

Nous venons d'accomplir tout à l'heure le Service mensuel à l'unisson des cœurs.
Comme le chef de ce Centre, m'a demandé de prononcer un discours après le Service d'aujourd'hui, je m'adresse à vous en tant que représentant d'une section régionale. Veuillez me prêter votre attention, s'il vous plaît.

I. Avant-propos
Bonjour, je suis Hiroo NAGAO, on m'a présenté il y a quelques instants.
Je vais vous parler de la « conception de la famille selon le Tenrikyô », en me focalisant notamment sur l'harmonie familiale qui caractérise le lien conjugal ou le lien filial, entre parents et enfants.

II. Paroles du Shimbashira
Il y a deux ans, lors des Grandes Célébrations du Printemps et de l'Automne, et à l'occasion de l'Assemblée Générale de l'Association des Femmes, le Shimbashira aborda dans ses différents discours le sujet de « l'harmonie familiale ». Pour ainsi dire, la question de la famille constitue aujourd'hui l'un des thèmes les plus importants de la Voie.

Lorsque le Shimbashira fut chargé de sa fonction il y a 13 ans de cela, il proclama la Première Instruction. Il y est dit :

« Les gens se laissent influencer par la tendance à l'égocentrisme et à l'opportunisme et l'affaiblissement du lien conjugal ainsi que celui de la relation parents-enfants ébranlent les fondements de la société. Aujourd'hui, le monde a plus que jamais besoin de quelque chose de sûr. »

En faisant ainsi le constat de l'altération des relations conjugales et des liens parents-enfants, il rappela à tous les fidèles la nécessité d'avoir de « solides fondations », c'est-à-dire qu'il mit l'accent sur l'importance de l'Enseignement lui-même.

Revenons maintenant sur les paroles du Shimbashira prononcées à plusieurs occasions il y a 2 ans.
D'abord, lors de la Célébration de Printemps, il nous enseigna ceci :

« La raison de la Création des êtres humains se trouve dans le désir d'Oyagami de les voir mener la Vie de Joie et de s'en réjouir avec eux. La Vie de Joie, c'est en d'autres termes, l'harmonie familiale entre le Parent originel qu'est Oyagami et les enfants que nous sommes. Pour concrétiser cela, nous devrons vivre nous-mêmes dans l'unité parfaite d'une famille et répandre cette image familiale de la Voie à nos entourages. »

Ainsi, en affirmant que la Vie de Joie correspond à une « harmonie familiale » entre Oyagami et les hommes, ses enfants, notre guide spirituel nous indique l'importance de la construire d'abord chez nous-mêmes.
Puis, lors de l'Assemblée générale de l'Association des Femmes de la même année, il dit :

« Si l'Association des Femmes se décida à devenir le “fondement de la Voie”, cela signifie, me semble-t-il, qu'elle voulait créer une “harmonie de la famille”, comme je l'avais suggérée lors de la Grande Célébration de Printemps, non seulement dans chaque foyer ou dans chaque église, mais aussi dans toute la sphère sociale où nous vivons. »

Il souligna ensuite la nécessité de fonder d'abord une vie joyeuse dans chaque famille, groupe minimal représentatif de la société, pour que cela se propage à des échelles supérieures jusqu'aux microcosmes locaux ou aux communautés régionales. Et il finit par expliquer l'importance du rôle des femmes dans une famille en rappelant qu'elles constituent le fondement de la Vie de Joie dans chaque foyer.
Lors de la Grande Célébration d'Automne, il dit comme suit :

« Pour créer l'intimité de la famille, il est indispensable d'assurer l'intimité de l'union conjugale. Le poids de l'union conjugale est bien enseigné dans l'hymne et les gestes de mains de choto hanashi, une partie du Mikagura-uta. Selon l'Enseignement, cette union entre le ciel et la terre ; à l'Origine, c'est par l'œuvre unie du couple modèle que les premières créatures furent nées, ce qui marqua le premier pas des êtres humains marchant vers la réalisation d'un monde de Joie. »

            

Puis, il continue en employant les termes de la Première Instruction que j'ai citée tout à l'heure :

« On dit qu'aujourd'hui, l'affaiblissement du lien conjugal provoque l'effondrement de la famille, blesse les enfants, voire ébranle le fondement de la société. Les yôboku, qui connaissent déjà ce poids de l'union conjugale, ont un rôle extrêmement important à jouer dans la société actuelle. Ainsi, l'Enseignement de la Voie contient divers remèdes pour les problèmes de la famille. Non seulement pour améliorer la relation familiale de nous-mêmes, mais aussi pour donner une main secourable à ceux qui souffrent de la discorde des parents-enfants en leur transmettant l'enseignement, ne fut-ce que partiellement. »

En résumé, il nous encourage à faire l'exhale-parfum et à secourir d'autres familles au moyen de l'Enseignement, au lieu de nous contenter de rétablir la paix dans notre propre famille.

III. Ce que représente le Shimbashira
Mais le Shimbashira, qu'est-il à vos yeux ? Vous répondrez certainement qu'il est le leader, le dirigeant ou la personne la plus haut placé de Tenrikyô, etc. Mais pour nous, fidèles de Tenrikyô, il sert avant tout de clef de voûte nous reliant à Oyasama qui demeure toujours présente. En effet, le don du Sazuke nous est accordé par lui en tant que personne suppléante d'Oyasama. Il en est de même pour les demandes de chaque église à Oyasama. Aujourd'hui, il nous est possible de rechercher la volonté d'Oyagami et d'Oyasama, mais impossible d'écouter avec nos oreilles les paroles d'Oyasama. Par les paroles du Shimbashira, j'entends donc les paroles d'Oyagami lui-même qui nous donne, pour ainsi dire, des directives dans la foi de la Voie actuelle.

IV. Une attitude qui fait appel à l'Enseignement
Après avoir écouté et compris les paroles du Shimbashira au sujet de la famille, nous allons maintenant examiner la conception de la famille selon le Tenrikyô.
Bien entendu, ce ne sera pas ma propre vision de la famille. Je voudrais essayer de dégager la volonté divine sur la famille de l'Enseignement d'Oyagami, des paroles et de la conduite d'Oyasama à travers les études des Écrits sacrés et le Modèle d'Oyasama. Car pour nous, les fidèles, il me semble que ce sera l'attitude la plus humble pour apprendre l'Enseignement.

V. Les fidèles et la proclamation de la Fondation de l'Enseignement
C'est en les termes suivants lors de la Fondation de l'Enseignement qu'Oyagami révéla pour la première fois sa volonté aux hommes :

« Je suis le Dieu originel, le Dieu véritable. Depuis toujours cette Résidence était prédestinée et voici que je suis venu du ciel pour sauver l'humanité entière. Donnez-moi Miki pour Temple de Dieu. »

Le point important auquel je voudrais bien m'attacher dans cette révélation, c'est que le Tenrikyô commença en vue de « sauver l'humanité entière ». Et le but ultime de la vie humaine ou le but de l'existence humaine, c'est de mener une vie de Joie. C'est dans ce but que Dieu créa les êtres humains. Et c'est pour réaliser ce but que nous, fidèles de Tenrikyô, nous devrions avancer.

VI. Le cœur de tout le monde est différent
Permettez-moi de parler de moi-même ; j'ai 49 ans, né en 1961. J'habite avec ma grand-mère, mes parents, ma femme, 5 fils et une fille : 11 personnes ensemble au total dans une maison. Comme il y a de nombreuses personnes, si chacun se comporte comme il veut, le désordre fera irruption dans la famille. Tout le monde vit donc en ayant des attentions les uns les autres. Pourtant, aussi délicates que soient leurs attentions, s'ils ne respectent l'Enseignement, Dieu ne leur accordera pas la protection divine pour la paix en famille.
Il est enseigné dans l'Ofudesaki :

Parents et enfants, mari et femme, frères et sœurs,
même entre eux, il y a des différences de cœurs. (Ofudesaki, V – 8)

Et l'Osashizu nous enseigne comme ceci :

Même si parents, enfants, frères et sœurs sont de la même famille, chacun est né en ayant son cœur qui lui est propre. Vous avez beau faire telle et telle chose, car il y a la différence des cœurs. Même s'il s'agit de la relation parents-enfants. (Osashizu, 9 août 1890)

Il nous est enseigné dans la Voie qu'il faut bien construire la paix en famille malgré les différences dans le cœur de chacun.
Dans l'Osashizu, il est dit par ailleurs :

Tous les couples, les parents et les enfants sont liés à l'innen. Sans l'innen, rien n'est réalisé ainsi. Comprenez bien pourquoi vous êtes aujourd'hui mari ou femme, parents ou enfants. (Osashizu, 26 mars 1901)

En d'autres termes, Oyagami a interpellé chacun en discernant son innen pour le placer comme membre dans une famille donnée. Mais de quel innen s'agit-il ? Il s'agit de l'innen originel qui nous conduit à un monde de Joie. Autrement dit, Oyagami choisit et joint les personnes dont l'innen concorde et pour lesquels il est nécessaire d'être ensemble pour mener une vie de Joie en famille.

VII. Le couple
Au sein de la famille, c'est la relation mari et femme qui est la plus importante.
Car il est dit dans le Mikagura-uta :

A l'image du ciel et de la terre de ce monde, j'ai créé l'homme et la femme.

Cela signifie que c'est par ce couple que commença le monde. Et ce monde vise à réaliser la Vie de Joie. On peut donc dire que la Vie de Joie commence par cette relation de couple. Autrement dit, le couple, c'est la cellule minimale d'une vie de Joie. Sans la vie de Joie du couple, il sera impossible de réaliser la vie de Joie du monde entier.

Dans le Mikagura-uta, il y a deux versets qui insistent sur le rôle prépondérant des époux :

Que les époux raffermissent leur cœur l'un par l'autre :
Tout alors pourra surgir. (Mikagura-uta, 4 – 2)

Cela veut dire que si vous, les époux, unissez vos cœurs sincères, vous aurez une protection merveilleuse pour toute chose.
Ou encore,

L'accomplissement du hinokishin par les époux, ensemble,
Semence première de toutes choses. (Mikagura-uta, 11 – 2)

Cela signifie que l'union du cœur des époux pour faire le hinokishin produit une bonne « semence ». Nous entendons par ce terme semence « la graine qui donnera tout ce dont on a besoin au moment nécessaire. » Autrement dit, c'est la semence de la protection divine qui génère toutes sortes de choses merveilleuses. En effet, créés à l'image du ciel et de la terre, les époux sont le fondement ou la base de la Vie de Joie ou le principe de la Loi du Ciel. Il n'est pas exagéré de dire que tout le bonheur de la vie humaine qui nous est accordé se fonde sur l'harmonie des époux.
Cependant, même en étant conscient de cela, il me semble que ce n'est pas facile de mettre en harmonie des époux. Ma femme et moi nous nous sommes mariés en 1986. Nous avons alors eu l'honneur de recevoir le Shimbashira pour notre repas de noces. Ce repas spécial commence par le serment et les mots de remerciement des époux prononcés à l'égard du Shimbashira, puis ce guide spirituel nous répond. Ma femme et moi, nous cherchons toujours à rester en harmonie tout en respectant la parole du Shimbashira. Ses propos nous servent de directives de vie.
Si je résume son discours, voici ce qui suit : « Même si vous êtes des fidèles qui suivent la Voie, chacun est né d'une famille différente et élevé dans un milieu différent. Il est donc possible que vous sentiez et pensiez différemment. Malgré ces différences, vous êtes mariés. Il n'y a pas que de bonnes choses qui vous attendent à l'avenir. Voilà la raison pour laquelle il est important de ne pas oublier toute votre vie le serment que vous avez fait devant Oyasama aujourd'hui. »
En écoutant cette parole très sérieusement, je me suis alors dit : « Je trouve que c'est un conseil assez sévère pour des mots de félicitations de mariage. Si c'était quelqu'un d'autre, il lui adresserait un message plus gentil. C'est donc que ce conseil spécial est adressé uniquement à moi ! » Mais en réalité, en ayant assisté à d'autres mariages, j'ai constaté que le Shimbashira adressait presque le même message aux nouveaux époux. De toute façon, je suis heureux d'avoir reçu son message qui enseigne le rôle prépondérant de l'harmonie spirituelle entre le mari et la femme.
Les époux se sont mariés par amour, mais avant ils étaient inconnus l'un pour l'autre. En général, il y a une différence fondamentale dans la manière de penser entre l'homme et la femme. Pour que ces êtres si différents mènent une vie harmonieuse, au-delà de leur petite personne, leur attitude fera la différence dans la poursuite de l'Enseignement.
Je me suis marié à ma femme il y a 25 ans. Nous devenons époux par amour, mais l'amour ne résout pas forcément tous les problèmes dans la vie conjugale. Comme le Shimbashira l'avait dit, nous avons aussi eu divers problèmes. La réalisation de la famille harmonieuse était assez difficile d'autant plus que ma famille était composée de 4 générations dont 3 sont occupées par des femmes.
Alors, comment harmoniser la famille ? La réponse est la prise de conscience de l'innen et l'esprit de tannô. Je m'explique maintenant.

VIII. La prise de conscience de l'innen de la relation conjugale – L'esprit de tannô
l'Ofudesaki nous enseigne :

Joignant la causalité des vies antérieures, je protège.
Gage de stabilité pour les générations sans fin. (I, 74)

Et selon l'Osashizu, il est dit :

Tous les couples sont prédéterminés par l'innen.

Ainsi, même si on pense qu'on s'est marié par amour, en réalité, c'est Dieu qui nous a joints par notre innen. Cet innen a pour but de nous permettre de mener ensemble une vie de Joie.
Puis, il est dit dans l'Osashizu :

Les époux vivent en voyant leur innen ou ont l'innen de le connaître. (22 mars 1891)

Les époux doivent acquérir l'esprit du tannô l'un l'autre. Si vous y arrivez bien, vous verrez toutes les choses bien marcher. (19 juillet 1897)

Il est d'ailleurs dit :

C'est impossible si les époux ne suivent que l'esprit de masse de ce bas monde.

Cela signifie que tant que nous fondons le principe de vie conjugale sur le mode ordinaire de la société, rien ne s'améliorera. Pour nous, époux de la Voie, peu importe la manière de vivre des autres époux dans le monde, ou combien le taux de divorce augmente. Car il nous est enseigné l'importance de suivre la Voie avec l'esprit du tannô et avec la prise de conscience qu'Oyagami nous a léguée par l'innen qui nous est propre.

IX. La Vie de Joie et le cœur sincère

1. La prise de conscience de l'innen et l'esprit de tannô selon la Doctrine de Tenrikyô
Je vous ai parlé des termes de prise de conscience de son innen et d'esprit du tannô. Ces attitudes de l'esprit sont extrêmement importantes non seulement pour unir les cœurs des époux, mais aussi pour acquérir un cœur sincère qui nous mènera à une vie de Joie. Le cœur sincère constitue l'esprit ultime de yôboku. La doctrine de Tenrikyô explique le processus d'avoir ce cœur sincère.

La 2e partie de la Doctrine de Tenrikyô, à savoir du chapitre 6 au chapitre 10, est intitulée « Deuxième Partie : mise en pratique de la foi ». Cette partie est consacrée à la maturation de l'esprit vers une vie de Joie. D'abord, le Chapitre 6 est intitulé « Sous la conduite de Dieu », ce qui explique l'entrée dans la foi de la Voie. Et le Chapitre 7 parle de « la chose prêtée/empruntée ». Dans ce chapitre, il est dit de comprendre attentivement l'Enseignement, de saisir le principe de « la chose prêtée/empruntée », de balayer des poussières mentales et de prendre conscience de l'innen. Le Chapître 8 intitulé « Le cheminement » explique essentiellement sur l'esprit du tannô, le repentir des vies antérieures et la sincérité du cœur. Et cela donne suite au chapitre 9 « Yôboku, les bois d'œuvres » et au chapitre 10 « La Vie de Joie ». En résumé, la Doctrine de Tenrikyô enseigne que l'acquisition de l'esprit du tannô nécessite de faire des efforts pour comprendre le principe de « la chose prêtée/empruntée », pour balayer les poussières mentales et pour prendre conscience de l'innen des vies antérieures. L'esprit du tannô n'est pas une simple patience ou endurance. Car cet esprit se fonde sur la reconnaissance et la joie que nous éprouvons envers « la chose prêtée/empruntée ».
Pour parvenir à une vie de Joie, il est donc primordial de s'imprégner de l'enseignement de « la chose prêtée/empruntée » sans oublier les efforts pour balayer les poussières mentales et acquérir l'esprit du tannô en prenant conscience de son innen.

2. Okakisage
La sincérité du cœur constitue le thème le plus essentiel de l'Okakisage, les paroles divines adressées à ceux qui ont reçu le don du Sazuke.
Commençant par « Sah, sah ! Étape par étape, encore et encore je vous ai conduits au siège et aujourd'hui [...] », ce texte affirme dans son début de la matière comme suit : « S'il s'agit de l'homme, son corps est un prêt de Dieu, un emprunt à Dieu, seul son cœur lui appartient en propre. » Puis il explique que la protection divine en toute liberté se manifeste lorsqu'on arrive à avoir un cœur sincère. Ainsi, comprendre le principe de « la chose prêtée-empruntée » est indispensable pour la formation de l'esprit sincère, l'esprit ultime des yôboku.
L'Osashizu nous enseigne également :

Les hommes pourront comprendre toutes les choses pourvu qu'il comprenne les huit poussières mentales et le corps empruntant à Dieu. Puis il faut enseigner l'esprit du tannô. (4 juillet 1888)

Il est d'ailleurs dit dans l'Ofudesaki :

Tant que chacun ignorera que son corps est un emprunt, il ne comprendra rien à rien. » (Ofudesaki, III-137)

3. Les Anecdotes sur la Vie d'Oyasama
Nous entendrons également quelques paroles d'Oyasama enregistrées dans les Anecdotes de la Vie d'Oyasama pour terminer le sujet des époux :

Mari et femme tous deux ensemble doivent vivre dans la foi. (92. Mari et femme, tous deux ensemble)

Ou encore,

Le cœur des époux forme la base de la Voie. J'ai reconnu la sincérité de vos cœurs d'époux. J'ai reconnu cette sincérité capable de transpercer les arbres et les pierres les plus durs. Ecoutez ! Dans un an, je vous accorderai l'Uchiwake-basho. (189. Le cœur des époux)

Ainsi, il est enseigné que Dieu effectue toutes sortes de protections si les cœurs des époux sont bien unis. Cela correspond parfaitement à ce qui est enseigné dans l'Ofudesaki, le Mikagura-uta et l'Osashizu que nous avons vus jusqu'à présent.
A propos des époux, Oyasama dit :

Elever des enfants, c'est le travail des époux. » (16 juillet 1896)

Maintenant, nous allons travailler sur la relation parents-enfants.

X. La relation parents-enfants

1. Innen

Il est dit dans l'Osashizu :

Comprenez que les parents et les enfants sont liés par l'innen. Tant que c'est une relation parents-enfants, leur lien va se renforcer jour par jour. Tout le monde est attiré par l'innen. » (27 avril 1899)

Ainsi, comme le lien entre le mari et la femme, celui entre les parents et les enfants est aussi intrinsèque à l'innen, afin de réaliser une vie de Joie.

2. Les enfants du point de vue des parents

a) Obiya-yurushi, ou le don de l'accouchement aisé
Réfléchissons sur la relation parents-enfants du point de vue des parents.
Pour devenir parents, on doit connaître d'abord la conception et l'accouchement. Dès le 6e mois de la grossesse, on peut recevoir le don de l'Accouchement aisé. Lors de la réception de ce don, on vous explique ceci :

La femme conçoit et donne naissance à un enfant grâce à la toute puissance d'Oyagami. Ainsi le Don de l'accouchement aisé nous est accordé en tant que preuve du fait que la naissance des enfants est due à la protection d'Oyagami. Vous ne devez pas vous inquiéter à propos de votre enfantement, une fois reçu ce don. Pour le recevoir, il est particulièrement important de vous en remettre entièrement à Oyagami sans avoir des angoisses ni des doutes sur la protection divine.

Quelle que soit la disposition de cœur qu'on avait jusqu'alors, quiconque croit totalement en Oyagami qui travaille à la naissance des êtres humains peut recevoir la protection divine de l'accouchement aisé. Autrement dit, croire en Oyagami est la première étape pour devenir parents. Je crois que cette occasion sert de première consolidation de la foi en tant que parents. En effet, lorsqu'on se rappelle que le don de l'accouchement aisé ouvrit et propagea largement la Voie, on peut dire que ce qui est plus important dans la foi est avant tout de croire à la protection d'Oyagami. Sur ce point-là aussi, il nous enseigne le rôle prépondérant de la protection divine, à savoir l'enseignement de « la chose prêtée/empruntée ».

b) Les enfants sont un don
On entend souvent l'expression « faire un enfant ». Mais vous ne trouvez pas cette tournure un peu étrange ? Car il nous est impossible de « faire un enfant » seulement avec notre volonté. Lorsque j'entends les nouveaux mariés dire : « pour le moment, on ne fait pas d'enfants car on veut se réjouir de la vie de couple », je ne me sens pas à l'aise avec cette expression.
Il est dit dans l'Osashizu :

Sah, sah! L'innen des enfants, l'innen des enfants. Ils sont un don !

Les enfants sont ainsi le don d'Oyagami. C'est avec la protection d'Oyagami que nous pouvons recevoir ce don.
Comme il est dit :

L'enfant, que Dieu vous a accordé, a l'âme de l'ancêtre de vos parents.

Dieu nous offre un enfant qui a un innen profond avec nous.

c) L'amour d'Oyagami pour les enfants
Autrefois, on disait souvent : « il n'y a pas de parents qui n'aiment pas leurs enfants. » Tout le monde disait « Oui, c'est vrai ! ». Mais aujourd'hui, est-ce que la situation est toujours pareille ? Je dois dire que non. En effet, il y a tant d'affaires où il s'agit d'infanticides et où l'on tue son propre enfant.
l'Ofudesaki nous enseigne :

Les hommes aiment leurs enfants, non ? Alors, pensez plutôt au regret de Dieu ! (XIII-27)

Les hommes aussi aiment leurs enfants, non ? Alors, pensez-y et méditez ! (XIV-34)

Comme ces versets l'indiquent, si l'on n'arrive pas à aimer ses enfants, on n'arrive pas non plus à comprendre l'amour d'Oyagami. Voilà pourquoi je sens très fortement la nécessité de multiplier les efforts pour transmettre la volonté d'Oyagami au monde.

J'ai constaté que parmi mes administrations du Sazuke, Oyagami manifeste le plus sa protection lorsque je le fais à l'égard de mon propre enfant. Car Dieu sait, me semble-t-il, que pour mes enfants, je ne tarde pas à faire le repentir et la résolution du cœur sérieusement.

d) L'amulette témoin
Sur la maladie des enfants, il est enseigné dans l'Osashizu :

Sah, sah! Pour les enfants de moins de quinze ans, Dieu manifeste ses protections à la mesure du cœur des parents. Et pour ceux de plus de 15 ans, c'est eux qui sont responsables de leur vie. » (30 août, 1888)

Ainsi, nous, les parents, sommes responsables de nos enfants jusqu'à l'âge de 15 ans.

Il nous est également enseigné que jusqu'à l'âge de 15 ans,

la maladie des enfants est un reflet du cœur de ses parents. (6 juin 1887)

C'est par le repentir et la résolution du cœur des parents que Dieu opère le salut des enfants.
À propos de l'amulette témoin, est-ce que vous l'avez déjà eue ? Lorsqu'on vous la donne à l'Église Mère, on vous explique essentiellement que « la protection du cœur est la protection du corps ». Cela veut dire que Dieu protège notre corps lorsque nous utilisons notre cœur libre en conformité avec la volonté divine en nous pénétrant bien de l'enseignement de « la chose prêtée/empruntée ». Là aussi, il y a toujours le principe de « la chose prêtée/empruntée » en tant que fondement de l'Enseignement.
Il y a deux sortes d'amulette témoin : l'une est destinée aux enfants, l'autre aux adultes. Concernant les enfants, il est enseigné ceci :

Pour avertir ses parents des erreurs de leur cœur, Dieu manifeste ses signes sous forme de maladie touchant le corps de l'enfant de moins de quinze ans. Les parents qui mènent leur vie conformément à l'Enseignement divin peuvent donc jouir de la grâce protectrice de Dieu accordée à leur enfant contre tous les maux. Autrement dit, la santé et le bonheur des enfants de moins de quinze ans dépendent entièrement de l'état des cœurs de leurs parents. C'est pourquoi le père ou la mère sont autorisés à recevoir l'Amulette à la place de leurs enfants.

Mais comment peuvent faire les parents ayant reçu l'amulette témoin à la place des enfants lorsque ceux-ci dépassent l'âge de 15 ans ? À ce propos, il est enseigné ceci :

Quand l'enfant aura atteint l'âge de quinze ans, ses parents devront lui transmettre l'Enseignement de Dieu. Il s'agira surtout de lui faire comprendre la parole de Dieu suivante : "La protection du cœur est la protection du corps". Ainsi, l'enfant ne risquera pas d'avoir un cœur erroné et de s'écarter du chemin de Dieu. Il ne sera pas nécessaire de demander de nouveau une Amulette pour adulte, lors des quinze ans de l'enfant. Il n'a qu'à porter la seule et même Amulette sur lui pendant toute sa vie.

Comme ce sont les parents qui reçoivent l'amulette à la place de leurs enfants de moins de 15 ans, ces derniers n'ont pas l'occasion d'écouter sur place le principe de l'amulette, à savoir que « la protection du cœur est la protection du corps ». Mais lorsqu'ils arrivent à l'âge de 15 ans, cette fois-ci, c'est eux, et non pas leurs parents, qui doivent considérer ce principe comme faisant partie de leur propre questionnement. Les parents ont donc besoin de leur transmettre correctement ce principe.
Lorsque mes enfants, du fils aîné au 5e fils, ont atteint l'âge de 15 ans, je les ai appelés dans la salle de bain ou dans une autre salle pour discuter face à face. Je leur ai dit : « Jusqu'à présent, pour protéger ton corps, il s'agissait de la disposition du cœur de ta mère et moi. Voilà pourquoi nous avons fait tous ces efforts pour toi et pour répondre à la volonté d'Oyagami. Mais maintenant, tu as 15 ans. Désormais, tu dois penser à ton corps par toi-même. Bien sûr, nous, tes parents, ferons toujours autant d'efforts qu'autrefois. Mais désormais Oyagami regarde surtout ton cœur ! » Je dis ceci à mes enfants et je leur parle également l'innen de la famille Nagao.
J'appelle ça « le changement de la méthode d'éducation ». En effet, mon attitude change, je ne m'adresse plus à un enfant, mais je m'adresse à un adulte. Mon amour parental est toujours pareil, mais j'observe mes enfants à distance en tenant compte du fait qu'ils commencent à construire leur propre foi.

e) La transmission verticale de la foi
Si vous voulez effectuer ce changement de méthode sans heurts, il faut que les enfants comprennent déjà la base de l'Enseignement. Car c'est avec cette base qu'ils peuvent prendre conscience de ce changement.
Il est dit dans L'Osashizu :

Cette Voie doit être transmise aux enfants, quand ils sont encore jeunes. Une fois devenus adultes, il ne sera plus possible de le faire. (16 novembre 1900)

Ainsi, il faut que les parents transmettent l'Enseignement lorsqu'ils sont encore petits. Mais il faut aussi que les parents le mettent en pratique avec les enfants. Car se contenter de transmettre laisse passer des informations. Mais passer à l'action transformera ces informations dans la perspective de la sagesse. Supposons qu'on montre le dessin d'une pomme à un petit enfant qui ne connaît pas la pomme. Mais pour lui, cette pomme-là n'est pas une chose réelle, ce n'est qu'un dessin. Pourtant, si on l'emmène à la cueillette des pommes, il peut connaître alors de vraies pommes. Cet enfant n'oubliera jamais cette expérience. Je me dis toujours à moi-même que les parents doivent devenir de vrais croyants.

f) Responsabilité d'éducation
Pourtant, il arrive diverses choses pendant qu'on élève des enfants. Les enfants ne se forment pas forcément selon le souhait des parents. Quand on voit un enfant qui ne fait que des bêtises, on a tendance à se dire : « Qui a bien pu élever cet enfant ! »

Il est dit dans l'Osashizu,

Réfléchissez sur le principe de la filiation ! Dieu vous accorde un enfant, qu'il soit sage ou non, selon l'innen. (11 mars 1901)

Ou encore,

Qu'un enfant s'épanouisse ou pas, cela dépend de la manière d'élever des parents. Ils se réjouissent de voir l'enfant s'épanouir ! Mais cela dépend de chacun d'entre eux. (17 novembre 1901)

Ces paroles divines me paraissent dures à entendre. Mais les parents sont très responsables pour élever leurs enfants. Les enfants deviennent soit bons ou mauvais selon les parents.
Il est également dit dans l'Osashizu :

Si l'on se montre généreux pour un enfant, il aura aussi un grand cœur. Par contre, si on l'élève avec l'esprit étroit, il le devient aussi. Si les parents ne cessent d'être en colère, comment les enfants s'élèveront-ils ? Tout le monde doit servir de Dieu-Parent. Conduire les enfants en leur donnant la satisfaction, voilà le rôle des parents ! » (7 juillet 1888)

Le terme « Servir de Dieu-Parent ou d'Oyasama » signifie « transmettre la bienveillance du Parent ou de la protection divine aux enfants ».
En lisant cet Osashizu, je me suis rendu compte que j'ai transmis la foi à mes enfants, mais que je n'ai pas pu leur donner la satisfaction, à savoir « transmettre la satisfaction apportée par la foi. »

g) Transmettre la protection divine
L'Osashizu nous enseigne que « dans la mesure où les parents connaissent la vérité divine, les enfants les suivent. Les enfants ne deviennent pas mauvais tous seuls. Il faut donc que les parents leur transmettent la vérité originelle. »
Pour que les parents transmettent la foi aux enfants, il faut que les parents soient de vrais croyants. Ils ont besoin d'avoir la conviction ferme de la foi au point que les enfants puissent réaliser la bienveillance d'Oyagami et d'Oyasama à travers eux.
Oyasama vécut le dénuement total pendant une vingtaine d'années dans sa vie modèle. Comment Shuji et Kokan pouvaient-ils suivre Oyasama dans une telle situation ? Même si Oyasama était leur mère, ça devait être vraiment dur !
L'une des anecdotes de la Vie d'Oyasama nous raconte ceci :

Depuis que le vingt-sixième jour du dixième mois de la neuvième année de l'ère Tempô (12 décembre 1838) Oyasama était devenue le Temple de Tsukihi, elle s'enfermait souvent dans le grenier selon la volonté d'Oyagami.
Cette année-là, Shûji s'était mis à tellement souffrir à nouveau de la jambe qu'il ne se déplaçait plus que transporté sur un toit. Oyasama souffla alors sur sa jambe puis y appliqua un papier : en dix jours la douleur disparut.
On dit que, par la suite, presque trois ans durant, Oyasama continua d'aller s'enfermer dans le grenier.

Ainsi, Shuji ressentait avec son propre corps l'univers de la protection d'Oyagami. Il était conscient qu'Oyasama, bien que sa mère, était le Temple de Dieu.

h) L'importance de la transmission verticale de la foi ; Anecdotes sur la Vie d'Oyasama
Dans les Anecdotes sur la Vie d'Oyasama, il y a encore diverses histoires qui racontent l'importance de la relation parents-enfants. Je vous présente quelques-unes.

57. Le garçon, mais avec le père joint à lui
Un enfant de 10 ans ayant une maladie fut emmené par sa mère ou sa grand-mère dans la Résidence pour voir Oyasama, mais l'état du garçon ne s'améliorait guère. Un jour, Oyasama leur dit : « Le garçon, mais avec le père joint à lui. » Lorsque son père amena le fils à la Résidence, sa maladie se retrouva complètement guérie.

117. En compagnie des parents
Un jour de l'année 1882 ou 1883, alors qu'Umejirô Umetani avait dans les cinq ou six ans, Shirobei, son père, l'avait conduit à la Résidence. Or, dès que l'enfant avait aperçu Oyasama dans ses vêtements rouges, il s'était écrié : « Daruma-han, Daruma-han ! » se souvenant sans doute de l'enseigne d'un marchand de tabac où justement figurait une poupée Daruma toute rouge. Le père en fut extrêmement confus si bien que la fois suivante il revint sans l'enfant. Mais Oyasama lui déclara : « Eh bien, qu'as-tu fait d'Umejirô ? S'il en est ainsi, la voie sera coupée. »
À la suite de cet avertissement, les parents d'Umejirô ne manquèrent plus jamais de l'emmener avec eux et l'on dit que l'enfant était tout heureux chaque fois qu'il rentrait à la Résidence.

90. Plus profonde de la première à la deuxième génération
Oyasama dit un jour : « Dieu a dit : "En touchant à l'innen des parents, Dieu attend les enfants qui en sortent." Tu comprends ? C'est ainsi que la vertu du principe s'approfondit de la première à la deuxième génération, de la deuxième à la troisième. À force d'être de plus en plus profonde, cette vertu se perpétue. »

Ces anecdotes nous montrent vivement le Modèle d'Oyasama faisant des efforts pour que la foi soit transmise de parents aux enfants. Elles nous enseignent ainsi l'importance de la transmission verticale de la foi.

Vivre toujours ensemble avec Oyagami et Oyasama, c'est la meilleure façon pour transmettre la foi aux enfants. Voilà pourquoi les trois Associations de Tenrikyô (Associations des femmes, des Jeunes Hommes et des enfants) lancent depuis longtemps le même slogan : « Allons prier à l'église en famille ! » En Europe, il est souhaitable que les fidèles viennent prier ici en famille. Mais bien sûr, il est difficile de venir souvent ici ou chaque jour. Nous allons donc inviter les fidèles à installer le kanzane, objet sacré pour la prière, dans leur domicile pour qu'ils puissent prier Oyagami en famille chaque matin et chaque soir, et en célébrant le Service mensuel chaque mois. Je suis sûr que dans une telle famille, la foi peut être bien transmise aux enfants et même la vie de Joie peut se réaliser.

3. Les parents du point de vue des enfants – L'esprit de piété filiale

Jusqu'à présent, je vous ai parlé de la relation parents-enfants du point de vue des parents. Mais à partir d'ici, j'adopte le point de vue des enfants.
Dans l'Osashizu, il est dit :

Si vous agissez contrairement à la volonté des parents, en même temps vous le faites aussi à la volonté de Dieu. (18 septembre 1888)

Ou encore,

Sans les parents, si imbéciles qu'ils soient, les enfants n'existent pas. Les enfants, si intelligents qu'ils soient, doivent respecter les parents. (14 octobre 1889)

Ainsi, Dieu nous enseigne l'importance de la piété filiale pour les parents.

Il est encore dit :

Si vous êtes dans la relation parents-enfants, c'est parce que vous êtes liés par l'innen. Sans avoir la piété filiale pour vos parents, ni oublier la raison d'être des parents, ni les respecter, vous ne saurez jamais comment revenir en ce monde dans la vie prochaine. » (9 avril 1907)

Ainsi, il est primordial pour les enfants de saisir la vérité des parents, c'est-à-dire de comprendre l'innen des parents-enfants, ce que sont les parents et combien ils consacrent leurs efforts sincères à élever des enfants. Si les enfants arrivent à comprendre cela, ils pourront avoir la piété filiale pour leurs parents.
Pourtant, les parents ne peuvent pas avoir le respect des enfants sans réserve.
L'Osashizu nous enseigne ceci :

Le commencement et l'installation constituent la même vérité. Tout s'est bien arrangé. Si vous saisissez la vérité des parents, vous aurez toujours un beau ciel clair au cœur !

Quand j'ai lu cet Osashizu, j'ai éprouvé des difficultés à comprendre la phrase : « Le commencement et l'installation constituent la même vérité. » Puis un jour, cet extrait de l'Osashizu me vint à l'esprit :

Le 26 exprime la seule et unique Vérité contenue à la fois dans le Commencement et l'Installation.

Cet Osashizu signifie que la volonté divine pour la Fondation de l'Enseignement et celle pour la disparition d'Oyasama viennent d'une seule raison : la bienveillance du Parent à l'égard de ses enfants. Autrement dit, les parents, sans oublier de témoigner leur affection parentale aux enfants, devraient d'abord consacrer leur piété filiale à Oyagami, Oyasama ainsi qu'à leurs parents de foi Tenrikyô. C'est ainsi que les enfants peuvent saisir l'authenticité des parents et voir toujours un beau ciel clair au cœur.

a) Les Anecdotes sur la Vie d'Oyasama
Parmi les Anecdotes sur la Vie d'Oyasama, il y a une histoire de Isabura MASUI intitulée « 16. Par égard pour sa mère ».

Isaburo accomplit trois fois son pèlerinage au Jiba pour sauver sa mère, bien qu'Oyasama lui déclara : « elle ne peut être sauvée ». Mais elle finit par accepter la sincérité d'Isaburo en lui disant : « On lui a dit et répété qu'elle ne pouvait être sauvée, pourtant l'enfant revient toujours par égard pour sa mère ; n'est-ce pas là la sincérité même ? Là où il y a sincérité, Dieu accepte. »

Je veux bien devenir, comme Isaburo, quelqu'un qui se consacre à ses parents et je souhaite devenir un parent à qui mes enfants désirent se consacrer comme lui.

b) Okakisage
Pour terminer mon discours, je vais vous parler de l'Okakisage.
Dans l'Okakisage, paroles divines adressées à ceux qui ont reçu le Don du Sazuke, il y a une partie destinée uniquement aux jeunes moins de 30 ans.

Encore autre chose, qui est primordiale : être partout un exemple, que votre explication sur mon Enseignement se base sur votre propre comportement quotidien dans votre travail, voilà qui est très important. Et puis, que vous fassiez preuve de piété filiale, c'est aussi très important. Sachez que ces deux principes n'en font qu'un dans la Loi du Ciel.

C'est une partie spécialement enseignée à des jeunes et qui a pour sujet le « travail » et « la piété filiale ». Le travail ne signifie pas « la profession » dans un sens socioprofessionnel, mais plutôt dans le sens de « travail à la maison ». Autrefois, le métier était un travail transmis des parents aux enfants. Pour les enfants, la piété filiale était de penser d'abord à ce métier et de bien travailler. Je crois que c'est la raison pour laquelle il est dit que l'assiduité et la piété filiale ne font qu'un dans la Loi du Ciel. Et de tels efforts servent de modèle aux jeunes dans chaque région, voire de nioigake, l'exhale-parfum. Dans ce sens-là, les yôboku, quelles que soient leurs professions, devraient témoigner, à travers leur travail, de la piété filiale pour les parents.
Il nous est enseigné :

Si vous empruntez la Voie du Salut de l'humanité avec l'esprit digne de l'admiration des autres, j'opèrerai la protection merveilleuse.

Il est donc important de devenir une telle personne digne d'admiration des autres et de travailler avec l'esprit de vie de Joie, le but même de la Création des êtres humains. Nous croyons en cette voie qui nous mène à une vie de Joie. Autrement dit, le but de notre foi, c'est la Vie de Joie. Que l'on soit missionnaire ou salarié, ce n'est pas là le problème. Cherchons ensemble à réaliser l'harmonie de la famille dans la vie de tous les jours et faisons refléter ce modèle dans la société ! Ce faisant, pénétrons-nous de l'enseignement de « la chose prêtée/empruntée » et menons une vie de reconnaissance envers Dieu !

Je vous remercie de votre attention.

Note : Les tradictions de l'Osashizu sont encore provisoires.

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